Table ronde n°2 - La transparence de l’action publique : Garantie démocratique ?
LA TRANSPARENCE DE L’ACTION PUBLIQUE :
GARANTIE DÉMOCRATIQUE ?
Table ronde n°2
PRÉSENTATION
La crise sanitaire a mis en lumière les différentes façons d’aborder une gestion de crise, que l’on soit un Etat autoritaire ou une démocratie. La transparence de l’action menée au plus haut niveau en symbolisant la ligne rouge.
Cependant, l’opinion publique peut se trouver déstabiliser par cette transparence. La crise sanitaire nous a démontré que, face à un phénomène inconnu des scientifiques, et donc très difficile à anticiper, cette transparence assumée par les autorités sous la forme du message : « Nous apprenons chaque jour et nous nous adaptons » a pu être perçue comme une absence de maîtrise et d’anticipation de nos gouvernements face à la pandémie. Les confusions générées n’ayant pas toujours permis de comprendre correctement les orientations prises par les gouvernements. Cette situation amène les citoyens à avoir des lectures différentes et multiples du message délivré, créant une ambiguïté et, parfois, le sentiment d’être floué. Pourtant le droit à la connaissance est devenu une valeur fondamentale au sein de nos sociétés, nous rappelle Frédérick Lemarchand, mais est-il absolu ?
Aussi, le designer peut-il venir en soutien et outiller ce « parcours de vérité » ? Le design des politiques publiques doit-il assurer une transparence totale : de la prise de décision politique jusqu’à la mise en œuvre de l’action publique ? Le design peut-il constituer pour le citoyen une garantie de transparence du processus démocratique ?
La vidéo en anglais est disponible en cliquant sur EN dans le bandeau en haut de la page.
Luther QUENUM
DESIGNER DES POLITIQUES PUBLIQUES
DE LA MÉTROPOLE EUROPÉENNE DE LILLE
Luther Quenum est designer des politiques publiques au sein de la Métropole Européenne de Lille. Il est également commissaire de la Maison POC Action publique et dirige le laboratoire de la MEL. Après ses études, il a co-fondé l’agence Unqui designers puis intègre l'un des pôles d'innovation du Groupe La Poste.
Il passe par le monde du conseil avant de reprendre une activité d'indépendant. Il a eu l'occasion de travailler avec des PME, des associations et des artisans. Naviguer entre les différents milieux l'aide à avoir une vision large des environnements dans lesquels le design évolue. Il axe principalement son travail et sa réflexion sur les usages et l'expérience. Il considère le design comme une démarche globale de conception.
Yoan OLLIVIER
DESIGNER
CO-FONDATEUR DE L'AGENCE VRAIMENT VRAIMENT
Associé de l’agence Vraiment Vraiment, où il est en charge de la formation à l’innovation et de la prospective, Yoan Ollivier est diplômé de l’École Nationale Supérieure de Création industrielle. Le coeur de sa pratique est tourné vers l'évolution des pratiques administratives et des missions des agents de collectivités territoriales.
Passionné de science-fiction et d’anticipation, il est membre actif du réseau de prospective de la Métropole du Grand Lyon depuis 2014, où il questionne les pratiques de gestion administrative ou les thèmes de la ville intelligente. Actuellement, il collabore avec la 27e Région dans le cadre du programme réflexes publics qui organise un partage des enseignements de la crise du covid de manière collaborative et créative une un groupe d’une quinzaine de collectivité.
Geoffrey DORNE
DESIGNER INDÉPENDANT
Geoffrey Dorne est designer indépendant dans le numérique et l'imprimé, enseignant, conférencier et a également été chercheur en design. Geoffrey œuvre pour un design de résistance, de résilience et d’indépendance. Il est fondateur de Design & Human et du labo de design environnemental.
Frédérick LEMARCHAND
PROFESSEUR DE SOCIOLOGIE À L'UNIVERSITÉ DE CAEN NORMANDIE
Frédérick Lemarchand est Professeur de sociologie à l'Université de Caen Normandie, où il codirige le Centre de Recherche sur les Risques et les Vulnérabilités (Cerrev) et le Pôle Risques de la maison de la Recherche en Sciences Humaines (CNRS). Il est aussi chargé de cours à l'Université du Québéc à Montréal (UQAM).
Ses travaux portent principalement sur les relations entre technoscience et société, à travers l'appréhension des risques et des vulnérabilités d'origine anthropiques. Analyste des pandémies, des catastrophes technologiques (Tchernobyl, Fukushima), mais aussi tourné vers les nouvelles formes d'innovations sociales dans les régimes de transition écologique, il a inlassablement cherché à questionner la possibilité de faire émerger des formes de démocraties authentiques au sein des sociétés technoscientifiques.
Il coordonne actuellement deux projets (ANR et RIN) consacrés à la mise en démocratie de la transition énergétique en relation avec les tiers-lieux.
